Album : Revenants

Titre de la série

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   * Revenants


Titre de l'album

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Auteurs

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   * Dessin : Maël
   * Scénario : Morel (Olivier)

Informations

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   * Editeur : Futuropolis
   * Genre : Documentaire
   * Couverture : Cartonnée
   * Format : 195 x 265 mm
   * Nb pages : 120
   * Couleur / N&B : Couleur
   * Date : 12 septembre 2013
   * ISBN / EAN13 : 2-7548-0874-4 / 9782754808743
   * Prix de vente : 19.00 €

Description

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Bande dessinée documentaire de haut vol, Revenants raconte l'histoire de quelques vétérans d'Irak, atteints du trouble de stress post-traumatique, et celle d'Olivier Morel qui leur consacra un film.

Olivier Morel a réalisé un documentaire, L'Âme en sang, qui donne la parole à six vétérans — des fantômes hantés par des fantômes —, qui portent l'insupportable de ce qu'ils ont vécu : vu et fait en Irak. Ce film poignant, utile, diffusé sur Arte en 2011, et dans de nombreux festivals aux États-Unis et en Europe, rappelle que le nombre de suicides de vétérans est aujourd'hui supérieur à celui des soldats tués sur le sol irakien. Ils sont 70 000 vétérans aux USA, dont 22 mettent fin à leur vie chaque jour.

Mai 2010, le tournage est fini et Morel est frustré car il n'a pas pu tout mettre : le passé, l'inconscient, l'imagination, le rêve, les projections psychotiques..., ne peuvent pas faire partie de la dramaturgie documentaire. Un ami commun le met en relation avec Maël. Après avec vu son film et ses carnets de repérages, Maël, tout à la fois enthousiaste et plein d'incertitudes et d'interrogations quant à la responsabilité qu'il endosse, décide de faire une bande dessinée. Cet album n'est pas le livre du film.
Il raconte l'histoire du film. C'est-à-dire pourquoi Olivier Morel a décidé de le faire et comment il a travaillé. Il montre ce lien particulier, délicat et intime, qui unit le réalisateur aux vétérans qu'il filme. La méthode narrative choisie par Maël, tout en délicatesse allusive, refusant toute intrusion voyeuriste, est à la mesure de son engagement. Son dessin très représentatif du réel, ne laisse de place ni à l'improvisation, ni aux « accidents » du trait, il est un outil pour faire passer le vécu.

Il y a, en Californie, Kevin Stendal, le lien entre Morel et les vétérans, qui s'est réengagé, après un premier contrat dans les Marines en 88, suite aux attentats du 11 septembre.
Ryan Endicott, sa physionomie n'est pas celle d'un bon vivant. Il a le regard de l'alcool, le regard vitreux. En cours de sevrage, il ne trouve quelques moments de sérénité que dans le désert californien, qui lui rappelle ceux qu'il a connus, dans l'une des régions les plus dangereuses d'Irak.
Lisa Zepeda décide de s'engager pour servir le pays qui a accueilli ses parents venus du Mexique. Elle est déployée à partir de 2003 en tant qu'assistante médicale, à Abou Ghraib (à côté de Bagdad). Cette prison qui sert de centre de torture pour les Américains, était avant celle qu'utilisait Saddam Hussein... Elle s'est fait tatouer sur l'épaule deux plaques d'identification, une américaine et une irakienne... en signe de pardon.
De Jeff Lucey, on n'a que la parole des ses parents et de sa sœur car il a préféré mettre fin à ses jours. À son retour d'Irak, il portait à son cou, en plus de la sienne, les plaques d'identification des deux Irakiens qu'il avait tués... en leur honneur.
Vince Emanuele, né dans une famille de militaire, s'est engagé dans les Marines de 88 à 92 ; il rempile à cause du 11 septembre. « On créait l'insurrection qu'on était censés empêcher. Au lieu de libérer l'Irak, nous l'avions brutalement envahi et suscité la haine... ».
Jason Moon, s'est lui aussi réengagé dans la Garde Nationale, à cause du 11 septembre. Il participe à l'invasion de l'Irak. Il a fait un geste, pour protéger les gamins d'un petit village qui l'adoraient, qui le hantera jusqu'à la fin des jours, pense-t-il.
Wendy Barranco, engagée à 17 ans, est déployée en Irak comme assistante anesthésiste d'octobre 2005 à juillet 2006, elle a 21 ans. En juillet dernier, soit 7 ans après son retour au pays, elle perçoit enfin une première pension d'invalidité à 70%, pour raisons psychiatriques.

Aujourd'hui, ils sont tous restés en contact, quasi journalier, avec Olivier Morel, pour qui ils font définitivement partie de sa famille.

Liens

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Futuropolis : Revenants